septembre.
- Ca y'est, on y est. C'est la rentrée. J'en reviens pas d'écrire C'est la rentrée. Hallucinant. Si jamais j'ai cours tous les matins à huit heures et demie, je pète un câble. Je ne comprends pas que les vacances soient déjà finies. C'est drôle, c'est passé super vite. Pourtant sur place, je me suis quand même sévèrement fait chier. Inutile de résumer l'affaire, c'est la rentrée, c'est tout ce qu'il y a retenir.


octobre.
- Un mois. Ça fait un mois jour pour jour que l'on a repris les cours. Je me plais bien à l'université. Ça change énormément du lycée. La plupart des gens murissent enfin dès leur entrée à l'université. Malheureusement, pas tous. En ce qui me concerne, il y a bien longtemps que j'ai commencé à pressentir que la vie était absurde. Pourquoi sortir tous les soirs, la première nuit, suivie de beaucoup d'autres, ne plus rien avoir à se dire, baiser pour combler les blancs, ne même plus avoir envie de baiser, se détacher, rester ensemble quand même, s'engueuler, se réconcilier, tout en sachant que c'est mort au fond, aller baiser ailleurs, et puis plus rien. Souffrir.

- L'université, c'est vraiment bizarre. Les rumeurs, et toutes ces autres merdes également présentes dans n'importe quel autre bahut, ça n'est pas ce qui me dérange. D'ailleurs pour l'instant, à part quelques tepus que je déteste -c'est physique- rien ne me dérange. J'ai juste eu du mal à m'y faire au début. Je ne connaissais pas ce système de fraternités-sororités avant cette année. Il y a les [b]Zeta Beta Zeta - ZBZ, une sororité constituée des filles les plus adulées et enviées du campus. Du moins, c'est comme ça que je les perçois. Toujours studieuses et pleines de grâce, ce sont les filles à papa du campus. Seulement, l'un n'empêche pas l'autre. Elles savent tout aussi bien s'amuser, peut-être même autant que les Tri Pi - ΠΠΠ, leur principales rivales qui elles n'ont aucune limite. Elles font tout passer avant les études. Elles savent qu'elles sont belles, assument entièrement le fait d'aimer fairre la fête, le sexe, les mecs. Enfin, tout ça quoi. L'alter-ego de cette sororité n'est autre que les Kappa Tau Gamma - KTΓ. Fêtes, filles, sexe est donc également leur seuls centres d'intérêts. Il reste alors leurs ennemis, les Omega Chi Delta - ΩΧΔ qui est la fraternité privilégiée des Zeta Beta Zeta, et pour cause, ils représentent leur version masculine. A part ça, il y a ceux qui sont contre nous, soit contre l'idée qu'il puisse y avoir des confréries. D'après eux, nous ne crééons que des successions de disputes et une ambiance de merde. Y a ceux aussi qui ne correspondent à aucune des quatres principales confréries. On y retrouve de tout. Des intellos, et même des artistes. Ces gens là se retrouvent donc chez les Lambda Sigma Omega - ΛΣΩ. Mais soit, j'ai eu de la chance de me retrouver dans la meilleure d'entre elles. Du moins, celle que je juge être la meilleure.


novembre.
- Zeta Beta Zeta est en train de mourir. Heather Millers, la présidente de notre sororité, s'est fait virée. La cause, inutile d'en parler. Ce qui me fait chier, c'est que tout le monde se demande qui va la remplacer. Moi je m'en fous, mais qu'on en finisse vite.

- On n'est qu'en novembre. Dehors, on se gèle le cul violent. Ma vie, emmerdante. J'en ai marre. Ici, toujours les même histoires. C'est pourri. Ce soir, je n'ai rien de bien extraordinaire à écrire. Je vais aller dormir, je suis crevée. Oh, une dernière chose. L'ensemble des filles formant Zeta Beta Zeta ont enfin élues la nouvelle chef. Je n'ai pas voté personnelement. Cette fille là, c'est moi.